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Jeux Viens à Vous Timothée Leroy
Cette semaine, c'est Timothée Leroy, dirigeant de Blue Orange avec qui je m'entretiens.
Timothée, est mon plus jeune interlocuteur, mais sa maturité et son expérience professionnelle font de lui quelqu'un de vraiment intéressant.
Un jeune homme qui à l'âge de 20 ans a le courage de créer son entreprise (Jactalea) et se bat durant plusieurs années pour la faire vivre mérite forcément le respect.
11 ans plus tard, il est toujours présent dans le monde ludique, de la plus belle manière vu qu'il dirige Blue Orange.
Comment définir Timothée? Courageux évidemment mais j'utiliserai également le mot Gentil.
Parfois ce mot est utilisé de manière péjorative, mais il ne le faut pas, non.
Les gentils manquent au monde, et quelqu'un qui profite de sa réussite pour réaliser différentes bonnes actions se doit d'être féliciter et encourager.
Dans l'entretien, nous parlons donc de lui, de sa famille, de Bruno Cathala son "grand frère", de Jalal évidemment son ami d'enfance toujours à ses côtés, et des actions qu'il mène avec Blue Orange .
La semaine prochaine, en l'honneur de la naissance de mon second fils, ce sera non pas un acteur mais une actrice du monde ludique que j'interviewerai et non des moindres...
1) Timothée, aurais-tu la gentillesse de te présenter ?
Je suis Timothée Leroy, j’ai 31 ans, j’ai une femme et 2 enfants.
Pour me présenter professionnellement parlant, le plus simple et de raconter mon parcours je pense. A 20 ans (il y a déjà 11 ans), je sors de l’école armé d’un bac +2, et mon objectif était alors de créer avec mon ami Jalal notre propre boite.
Dans le même temps, mon père avait inventé des jeux de société abstrait qui n’avait pas encore trouvé d’éditeur.
Nous avons donc crée, avec quelques euros en poche, la société Jactalea.
Etant donné les contraintes de la production en carton (les tirages doivent être élevés) et le peu de moyen que nous avions, nous avons lancé des petits tirages de jeu en cuir, où le plateau se roulait sur lui-même en parchemin et devenait son propre emballage. (mana, gyges)
La société n’a cessé ensuite de progresser mais nous partions vraiment de rien, il a donc fallu 6 ans (2011) pour que je puisse quitter mon autre job (commercial dans le transport) et me mettre à temps plein dans Jactalea.
Cela coïncidait avec les premiers jeux en carton édités (nous en avion maintenant les moyens) et aussi les premiers succès commercial (Blue lion, Okiya)
En 2012, je rencontre au salon d’Essen Thierry Denoual, qui a créé Blue Orange aux Etats-unis. Il est immédiatement séduit par nos jeux et souhaite les vendre aux Etats-unis.
Nous sympathisons très vite et nous nous découvrons vite des valeurs communes (aussi bien dans le jeu que dans la vie) , très rapidement nous tombons d’accord sur une association.
Jactalea change donc de nom en 2013 pour devenir Blue Orange, société qui édite et distribue les jeux Blue orange dans le monde entier (sauf aux Etats-Unis bien entendu)
Depuis, la croissance de la société est fleurissante.
A ce jour, je suis donc gérant d’une société de 7 salariés qui édite une trentaine de jeux distribués dans plus de 40 pays.
"ça mes salariés vont le découvrir en lisant cet interview..."
2) A 31 ans, être dirigeant d’une société de 7 salariés, c’est un très beau succès, comment le gères-tu au quotidien ? As-tu eu des périodes de doute par rapport à toi-même, ou bien face à tes salariés peut être plus âgés que toi, ou bien au contraire est-ce que le statut de leader te convient?
L’avantage c’est que nous gérons la société à 2 puisque Jalal, qui m’accompagne depuis le départ, est encore à mes côtés aujourd’hui.
Ca a vite était un stress pour moi quand on a eu les premiers salariés, j’ai même acheté le livre « le management pour les nuls » (ca mes salariés vont le découvrir en lisant cet interview ) , mais finalement tout se passe au mieux.
On est une équipe jeune et vraiment soudée où tout le monde se donne à fond pour tirer la boite vers le haut.
Finalement apprend-on à devenir dirigeant ou l'est-t-on naturellement?
Je pense surtout qu’il y a plusieurs façon de manager et que naturellement, par rapport à son caractère, on va s’orienter vers l’un de ces types de management (puis apprendre sur le terrain).
Dans mon travail précédent j’ai vu des chefs qui manageaient / se faisaient respecter par la peur ; d’autres qui manageaient par l’exemple (lead by exemple), dans le respect, en accompagnant au maximum son équipe.
La deuxième solution me semblait bien meilleure, et je crois que via mon caractère il aurait été impossible pour moi de faire autrement.
3) Par rapport à Jalal, comment gérez-vous votre amitié et le travail ?
Très bien, cela n’a jamais eu d’effet négatif sur notre amitié, au contraire ca nous a encore rapproché. Nous avons une amitié très forte et une confiance aveugle l’un envers l’autre. On se connait depuis très longtemps (nous avons grandi dans le même quartier)
Comment répartissez-vous les tâches au sein du duo, êtes-vous plutôt complémentaires?
Honnêtement, il serait très difficile de trouver plus complémentaire que nous 2. A la base il est le financier et moi le commercial, même si depuis on s’est beaucoup appris mutuellement. Je suis probablement le créatif et lui le garde-fou, j’ai des idées un peu folles, il me conforte lorsqu’elles sont bonnes, et me fait un sourire que je comprends tout de suite quand il pense que je vais trop loin.
"les gens nous prenait pour des fous"
Quelles facilités mais également difficultés peut engendrer une amitié ?
C’est sincèrement une amitié particulière, on a vécu beaucoup de choses ensemble et traverser une longue galère avant d’arriver là où nous sommes. Vous savez, quand :
- vous avez peu de moyens pour lancer la boite
- vous lancez une boite dans le «jeu de société»
- vous perdez de l’argent les premières années
Sincèrement, personne n’y croyait autour de nous, les gens nous prenaient pour des fous, on se faisait même pas mal chambrer. On aurait pu 100 fois laisser tomber. Mais on a toujours su qu’un jour ce travail paierait.
On a donc continué à travailler toujours plus et à développer notre société autour de valeurs importantes. Quand vous êtes honnêtes, que vous êtes bien avec tout le monde, que vous aimez les gens, que vous évitez au maximum les conflits, on vous respecte en retour et vous développez une image saine. Je pense que cela nous a aidé.
Reprenons l’exemple de la rencontre avec Thierry Denoual, pourquoi a-t-il eu envie de s’associer avec nous? Bien entendu, la qualité de nos jeux a dû jouer, mais je suis persuadé que nos valeurs ont été importantes pour lui (tout comme les siennes étaient importantes pour nous).
Jalal et Bruno Cathala
4 )Par rapport aux difficultés rencontrés, quelles sont les plus importantes selon toi quand on « monte » une boite, mais surtout pour la faire perdurer ce qui est le plus compliqué ?
Pour moi la grande difficulté a été d’arriver jusqu’au seuil ou tu peux te salarier. Avant cela, comme tu ne peux pas te salarier, tu as un autre job, et donc tu n’es pas à temps plein… Et comme tu n’es pas à temps plein, il est difficile de faire en sorte que la boite se développe assez pour que tu prennes un salaire. C’est un cercle vicieux
Du coup, tu travailles les matins, soirs et week-end pendant des années.
C'’est difficile, mais je ne veux pas faire le Caliméro, cette difficulté sert ensuite. Tu apprends énormément pendant cette période et je suis très fier d’être passé par là.
A partir du moment ou j’ai pu passer à temps plein, cela s’est bien passé pour moi. Mais rien n’est jamais acquis et il faut toujours travailler pour continuer à se développer.
Est-ce que le monde du jeu présente des spécificités ?
Sincèrement il y a plus d’avantages que d’inconvénients, on est dans un milieu où les gens sont tout de même majoritairement sympathiques.
5) J'ai pu voir que tu avais fait visiter Blue Orange à une classe d'enfants, il y a peu de temps.
Peux-tu nous expliquer la motivation pour toi de ce genre d'opérations?
Notre métier est de faire jouer les gens, c’est génial comme métier. Et ca l’est encore plus quand on fait jouer les enfants. Cet après-midi était génial, une cinquantaine d’enfants de 7 à 9 ans …c’était sportif.
Les rires, sourires, et remerciements que l’on a eu, c’était magique.
Qu'est-ce que cela t'apportes ?
Si je réponds en gérant d’entreprise, sur le plan financier, sans doutes quelques ventes, et cela améliore l’image de notre société dans notre région.
Mais sincèrement, on ne se lance pas dans le jeu de société pour faire fortune (en tout cas ce n’était pas mon cas), c’est génial de pouvoir apporter autant de bonheur grâce à sa passion.
Est-ce que tu as d'autres projets qui se préparent ainsi?
Oui. Ce n’est pas le premier projet de ce genre et pas le dernier.
On a par exemple envoyé des palettes de jeu dans des villages au nord du Sénégal avec une association locale. Ils les ont mis dans un container avec des médicaments. Ce genre d’action, j’aimerais les développer de plus en plus. Faire jouer des enfants qui n’ont pas beaucoup l’occasion de découvrir le jeu de société.
6) J‘évoque un événement dont Timothée préfère garder le secret pour l’instant, nous en reparlerons peut être plus tard.
6 bis) Tu es également papa, peux-tu nous dire ce que cela as changé dans ta vie, et peut-être dans ton travail ?
Oui je suis papa d’un petit garçon de 3 ans et demi et d’une petite fille de 1 an.
Cela a bien entendu changé complètement ma vie, ils sont magiques.
Je joue déjà beaucoup avec mon fils, c’est pratique pour tester les jeux enfants. Il est assez fan de nos jeux enfants (Chicky boom, Pengoloo) mais le gredin aime aussi les jeux de nos collègues. « Mon petit architecte » (iello) doit être le jeu qu’on sort le plus souvent par exemple. Son étagère de jeu est déjà bien remplie.
7) Lui arrive-t-il qu'un jeu ne lui plaise pas justement ? Bien que nombre de tes jeux soient des succès, Comment reçois tu la critique négative d'un proche ou celle des joueurs en général ?
Oui, à son âge le matériel et les visuels vont avoir une grande importance. Si les règles ne conviennent pas, il trouvera un autre moyen de jouer avec en inventant ses propres règles. C’est amusant de voir cela et professionnellement instructif .
Les premières années très mal, tout comme beaucoup d’auteurs je pense, on a du mal à accepter la critique sur un projet sur lequel on s’investi beaucoup et auquel on croit. Avec les années on apprend à avoir plus de recul.
"Les lecteurs vont sans doute dire « encore lui »"
8) En parlant d’auteurs, souhaiterais-tu nous dire un mot sur l’un d’entre eux? Nous raconter une belle rencontre professionnelle et peut être surtout humaine.
Les lecteurs vont sans doute dire « encore lui », mais je ne peux pas ne pas citer Bruno Cathala. Il a clairement joué un rôle important dans mon parcours de gérant de maison d’édition.
Très rapidement, et je pense parce qu’il était fan des jeux de mon père, Bruno est venu vers moi et avait envie de travailler avec moi. Il faut imaginer qu’à l’époque, il commençait à être un peu connu, et que d emon côté j’avais une table d’inventeur à Cannes, un bout de tissu ou j’avais écrit le nom de ma boite au marqueur (jactalea à l’époque), j’avais quelques dizaines de jeux à vendre qui représentait tout mon stock et je ne connaissais pas bien le milieu du jeu.
On a vite sympathisé et on avait envie de travailler ensemble. J’étais aussi un des rares éditeurs à faire du jeu à deux et c’est quelque chose que Bruno affectionne particulièrement.
Ce qui est sympa, c’est que lorsqu’il me présentait les jeux, ils savaient les volumes de ventes que je faisais, et donc ce que ca lui rapporterait. Ce n’était pas le plus important pour lui, il avait envie de voir ses jeux exister et avait je pense envie de travailler avec moi.
Pendant de nombreuses années, je l’appelais régulièrement pour lui demander des conseils et il a toujours pris le temps. Je pense que je peux facilement le considérer comme mon « grand frère » dans le monde du jeu.
Paradoxalement, on a un peu moins de contact maintenant que la boite est plus grosse car lorsqu’on édite un de ses jeux, il est plus en relation avec les chefs de projet.
Je pourrais en citer bien d’autres car beaucoup d’auteurs sont très sympas et sont maintenant des amis, c’est l’avantage du milieu dans lequel on travaille je pense : beaucoup de gens sympas.
Découverte d'un prototype avec Bruno Cathala
9) Cette relation justement spéciale dans le monde du jeu peut-elle amener à des situations compliquées, où tu dois faire un refus à quelqu'un que tu apprécies par exemple, ou te sentir "obligé" d'éditer un jeu ? As-tu mis certaines barrières avec le temps ou pas du tout ?
On ne peut pas éditer un jeu uniquement parce qu’on apprécie son auteur. A titre personnel je ne me mets pas de barrières, j’aime faire les choses naturellement. Je dirais même qu’au contraire, plus on connait un auteur, plus il est facile de lui dire franchement que le jeu n’est pas pour nous, il comprendra plus aisément les raisons.
Mais comme je le disais dans ma réponse précédente, je ne suis plus trop en relation direct avec les auteurs. Ce sont les chefs de projets qui font le premier choix des jeux, ils sélectionnent leurs coup de cœurs, nous les présente, et on choisit ensuite ensemble les jeux qu’on éditera. Généralement, lorsqu’ils nous présentent leurs coups de cœur, ils ne nous donnent pas le nom de l’auteur, cela permet de ne pas nous influencer et que le choix final soit uniquement fait sur la qualité du jeu.
10) Quel jeu (ancien ou nouveau) aurais-tu voulu éditer ?
Et pourquoi ?
Je vais en citer 3:
Time stories : Pour sa grande originalité, c’est vraiment un jeu qui ne ressemble à aucun autre. C’est vraiment sympa qu’on puisse encore prendre des claques pareils malgré le nombre de jeux et concepts existants.
Quarto : Parce que j’aime les jeux abstrait, et que celui-ci a eu énormément de succès. J’espère que le jeu Abstrait reviendra sur le devant de la scène.
Dixit : Pour les mêmes raisons que Time stories : l’originalité, cette fois ci sur un jeu familial.
"l’aventure Blue orange ne fait que commencer"
11) Tu es encore très jeune et tu as déjà une longue expérience professionnelle, que souhaiterais-tu réaliser dans les 15 prochaines années ? Agrandir Blue orange ? Te lancer dans un nouveau projet ? Profiter plus de ta famille ?
L’aventure Blue orange ne fait que commencer je pense, on a encore beaucoup de choses à faire. On souhaite continuer à se développer à l’international, et en France on a beaucoup à faire. Paradoxalement, nos jeux sont encore moins connus en France qu’à l’international. Il y a encore de beaux challenges devant nous.
Concernant les projets, j’espère pouvoir de plus en plus développer des actions humanitaires via le jeu.
Et bien entendu, à titre personnel, pleins de bonnes choses à partager avec ma famille, mes enfants vont grandir, faire du sport, jouer à des jeux de société de grands,… Je vais profiter de cela avec eux au maximum avant que cela soit trop ringard pour eux de partager ces moments avec leur papa
Timothée en 2007 à la Gencon Paris
12) Cela a l'air de te tenir très à coeur ces actions humanitaires.
En général quand quelqu'un a cette préoccupation c'est pour une raison particulière. Est-ce quelque chose que tu tiens de tes parents ou bien est-ce plus personnel?
Ca vient probablement de l’éducation que j’ai eu. Mes parents ont réussi à me transmettre ce virus
Veux-tu nous en dire un peu plus sur ton père et ta mère justement par rapport à cette (bonne) éducation ? Si tu souhaites leur rendre hommage c'est le moment !
Je ne veux pas en écrire trop, j’ai les meilleurs parents du monde, ca va rendre jaloux tous les lecteurs
13) Tu parlais de time stories et des nombreuses sorties, justement comment fait-on la différence en tant qu’éditeur ?
As-tu eu l'impression parfois toi ou ton équipe de bosser sur un jeu et de te rendre compte qu'il a déjà été traité pratiquement de la même manière ?
Comment interviens-tu dans ce type de situation ?
Il y a je pense de nombreuses façons d’essayer de faire la différence. Et ca se joue en deux étapes : le choix du jeu, puis la façon de l’éditer. L’originalité, que ca soit dans l’étape une ou dans l’étape 2, est en effet une bonne façon de se différencier, mais encore faut-il ne pas être sur un jeu trop original qui ne trouvera pas son public. Globalement, je pense qu’on essaie tous de 1.trouver les meilleurs jeux possible et 2. Les éditer le mieux possible (design, qualité du matériel)
Disons qu’il est rare, étant donné le nombre de jeux existant, qu’un jeu n’ai pas de points commun avec d’autres. Il faut, selon moi, pour qu’un jeu puisse exister, qu’il ait suffisamment de différences avec ce qui existe sur le marché pour que la sensation de jeu soit différente. C’est toujours un sujet délicat, chacun mettant le curseur à un niveau différent.
14)En regardant la liste des jeux de Jeux viens à vous, quel jeu manque-t-il forcément à cette liste selon toi?
http://manuvotreserviteur.wixsite.com/jeuxviensavous/jeux-
Gobblet gobblers :)
C'est un jeu parfait pour les animations. Il s'explique en 10 secondes et plait aux plus petits comme aux plus grands.
"Ce que j’aimerais pouvoir offrir à mon père..."
15) Le jour où tu vas quitter le monde du jeu, d'une manière ou d'une autre, que souhaiterais-tu que l'on retienne de toi, que ce soit en tant que professionnel mais également en tant qu'être humain?
Je ne quitterais jamais le monde du jeu, j’y suis j’y reste !
Plus sérieusement, j’espère que cela sera dans très longtemps. Je ne pense pas que le public retiendra grand-chose de moi. D’abord parce que je ne suis pas sur le devant de la scène : c’est la boite, les jeux, les éditeurs, les illustrateurs qui sont en première ligne, et c’est très bien comme cela.
Côté professionnels du jeu, j’espère qu’on se souviendra de moi comme quelqu’un de sympa, honnête et intègre, et qui aura fait le maximum pour que le monde joue!
Quelque chose compte beaucoup pour moi. J’ai commencé à éditer des jeux parce que mon père avait inventer des jeux. Un de ces jeux est un grand jeu, il s’agit du jeu abstrait Gyges. Il a était édité de nombreuses fois, mais pour l’instant sans réel succès. Ce que j’aimerais pouvoir offrir à mon père, c’est que ce jeu puisse trouver le succès et traverser les générations.
Gyges version Jactalea
16) C’est malheureusement la dernière question de cette interview, si tu dois prendre en compte, ton métier d’éditeur mais également ta vie privée, es-tu un homme heureux?
On va croire que je fais dans la série b à l’américaine mais je ne peux que répondre honnêtement : je suis un homme comblé. J’ai une femme qui m’a toujours soutenue, des enfants en pleine forme et plein d’énergies (parfois trop), le boulot dont je rêvais, et une ambiance de travail qui me correspond bien. Que demander de mieux ?
Puisque c’était la dernière question, j’en profite pour vous dire que j’ai trouvé l’interview très originale. Je ne sais pas si ma vie va intéresser les lecteurs, mais en tout cas répondre à ces questions m’a fait beaucoup de bien, j’ai l’impression d’avoir extériorisé des choses grâce à vos questions. Merci donc.
Merci à toi Timothée pour ta gentillesse et ta disponibilité