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d'événements ludiques
Jeux Viens à Vous Nicolas Bourgoin
Florent Toscano et Alexandre Droit m'avaient tous les 2 parlé de lui.
Lui c'est Nicolas Bourgoin.
Auteur du célèbre Mimtoo, Cortex, Démoniak, Treasure Rush et de son tout nouveau jeu Poc!
"C'est l'homme le plus agréable", "Il est sympa..."
Tous les compliments étaient bon pour leur ami...
Mais qui était vraiment cet homme que je ne connaissais que par ses jeux?
Nicolas s'est prêté à mes questions, et nous avons nous entretenir sur ces débuts et sa rencontre avec Matthieu d'Epenoux, du succès, de la création de Cortex, du milieu commercial dont il est issu, de sa vie de famille, de sa vie de jeune père, de ses amis Florent, Alex et Fabien mais également d'une certaine Nicole...
1) Nicolas, bonjour, aurais-tu la gentillesse de te présenter ?
Bonjour Manu,
Je suis donc Nicolas, auteur de jeux, 36 ans, fraîchement marié, fraîchement papa. :)
Je suis originaire du nord de la France (plus précisément du Nouvion en Thiérache, dans l’Aisne) mais vis à Lyon depuis un petit moment où je suis venu pour les études et le travail à l’époque, et c’est là que j’ai commencé mon activité ludique en 2010.
Côté CV, j’ai fait des études en transport et logistique, et poursuivi en école de commerce. J’ai travaillé dans les secteurs du transport, du marketing, de la grande distribution, de l’enseignement informatique (pas comme prof, je précise ^^).
Côté jeux, je n’étais pas un joueur-auteur très investi dans le monde ludique avant mon premier jeu. Pour faire simple, j’avais déjà des tas et des tas d’idées de jeux notées dans mes carnets, mais je ne connaissais que très mal cet univers. N’ayant d’ailleurs pas beaucoup de joueurs autour de moi, mes soirées-jeux se limitaient à une partie de temps en temps…
Et puis un jour, en 2010, le déclic se fait en voyant le fameux reportage de Capital sur le retour en force du jeu de société. Je suis là, devant la télé, assis à côté de mon ex (ça n’allait pas tarder ^^), et je lui sors après avoir vu Loïc Lamy (je crois) présenter un jeu à Matthieu d'Epenoux: « Tiens, après tout, moi aussi j’ai plein d’idées de jeux et je m’em***** dans mon boulot. Et si j’essayais ? ». Réponse de la demoiselle avec haussement de sourcils : « pffff… n’importe quoi… ». Il n’en fallait pas plus pour me piquer. Le lendemain matin, le jeu était créé (dans ma tête). Quelque temps plus tard, je ne suis plus avec elle, le proto marche bien. Hop, je l’envoie. Le proto, pas mon ex, hein. ^^
Mon premier jeu, Mimtoo, est donc sorti chez Cocktail Games en février 2012, et depuis j’ai eu la chance et la joie de voir d’autres de mes créations sortir : Mimtoo Famille (C.G.), Mimtoo Disney (C.G. - Asmodee), Demoniak (Ravensburger), Djumble (C.G. - Space Cowboys), et plus récemment Treasure Rush (Blue Orange) et la gamme Cortex Challenge (Captain Macaque), co-créée avec Johan Benvenuto.
On peut penser au regard de mes jeux que je suis uniquement intéressé par les jeux-d’ambiance-de-rapidité-avec-du-mime-et-du-tape-dedans-et-des-cris-dans-tous-les-sens, mais en fait je m’intéresse à tout… même si, bon, allez, c’est vrai, j’ai une préférence pour les jeux funs, simples et rapides à expliquer et jouer.
Le jeu m’a permis de rencontrer pas mal de personnes (et c’est là à mon sens le plus bel aspect de cet univers), à commencer par l’équipe de Cocktail Games (big up !).
J’ai ensuite rencontré Alexandre Droit et sa compagne Fabienne, le jour où j’ai fait ma première démo de Mimtoo en boutique, chez les copains d’Archichouette, puis Florent Toscano, que nous avons rencontré Alex et moi lors de la convention Octogônes, en 2012, en même temps qu’Agnès Largeaud et Xavier Lardy, d’ailleurs.
Voilà. Et sinon, j’adore la Bretagne, les crêpes, la tarte tatin, la galette de pommes de terre (ma femme est berrichonne), le maroilles et la musique.
2) Je constate que tu as pris le parti d'évoquer directement Matthieu d'Epenoux dès le départ, bravo belle initiative !
Ouais, j’ai cru comprendre que c’était un peu un gimmick que de placer Matthieu dans son interview ! ^^ Personnellement, c’est quelqu’un que j’apprécie réellement et considère maintenant comme un ami, avec des qualités bien plus nombreuses que ses défauts. Je ne pouvais pas ne pas parler de lui.
2 A) Quel est ton premier contact avec un professionnel du monde ludique, justement un membre de cocktail games ? Matthieu lui-même ?
Quelle a été ta première sensation par rapport à ce qu'on à pu te demander ou te dire sur ton jeu ?
Oui, on peut dire ça. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais oui, j’ai eu affaire à Matthieu quasiment tout de suite. Puis assez rapidement à Pascaline, Gabriel et Miguel.
Concernant ce qu’on a pu me demander ou me dire, eh bien, ce n’est que du positif dans ces moments-là. Quand tu entends l’éditeur te dire que le jeu a plu, qu’il fonctionne très bien et qu’il est persuadé que ça va bien marcher, niveau sensations, c’est assez sympa je trouve. ^^
J’ai instantanément senti, d'ailleurs, que ma vie ne serait plus jamais comme avant, qu’il venait de se passer un truc déterminant, mais je ne mesurais pas encore à quel point.
Matthieu d'Epenoux surveille de près les entretiens de Jeux Viens à Vous
2 B) T'attendais-tu à cela pour la sortie de ton premier jeu, et cela s'est t-il déroulé de la même manière pour les suivants ?
Pour être honnête, je ne m’attendais à rien de particulier. Je fantasmais évidemment un truc de ce genre mais je me doutais bien que ça ne pourrait pas être toujours comme ça. Je parle de la partie « trouver un éditeur ».
Pour les autres jeux, ça n’a pas forcément été aussi rapide, mais pas non plus un parcours du combattant. Finalement, le plus long c’est l’attente entre la signature et la sortie.
Niveau développement de proto, je dois avouer que j’ai un grand respect pour les auteurs qui sont capables de travailler des années un unique jeu, de s’accrocher pour développer des tas de paramètres. Je pense à Grégory Oliver, par exemple, et pas parce que c’est un copain de la CAL. La pugnacité dont il a fait preuve pour Outlive m’impressionne fortement, d’autant plus que je ne saurais pas me consacrer ainsi à un seul projet à la fois. Ce n’est pas ma façon de travailler.
En ce qui me concerne, je dois avoir une trentaine de protos « ouverts » à la maison (i.e. à approfondir), les uns impactant les autres dès lors que je commence à explorer une piste. Je suis plutôt du genre « ça passe ou ça casse », ce qui, en plus de mon caractère, est certainement dû au type de jeux que j’aime et crée le plus souvent, à savoir des jeux avec une mécanique ultra simple qui ne laisse pas beaucoup de place pour de multiples réglages.
Pour ce qui est de l’accueil du public à la sortie, je ne m’attendais pas non plus à quoi que ce soit de précis, et là ça me faisait un peu peur. Tu exposes ton bébé, et tu attends un retour de gens qui eux ne t’attendaient pas. C’est assez flippant au début, surtout que je leur proposais pour mon premier jeu de faire du mime ! Et se donner en spectacle sur un festival ou dans une boutique devant des inconnus, eh bien ce n’est pas facile pour tout le monde ! J’ai donc beauuuucoup donné de ma personne pour lancer les parties et briser la glace, et ça je ne l’avais jamais imaginé ! Et bien sûr, ça ne s’est plus déroulé de la même manière pour les autres jeux !
3) Parlons de Cortex maintenant, un jeu que j'aime beaucoup personnellement, mais surprenant au premier abord. 3 A) Cette impression de faire des tests de QI (ou de vacances), n'a t-il pas dérouté certains éditeurs ?
Alors, pas du tout. Ceux à qui nous avons présenté ce jeu, Johan Benvenuto et moi, nous ont immédiatement fait part de leur sentiment que ce type de jeux était dans l’air du temps, justement, notamment aux Etats-Unis.
Cela faisait un bout de temps que je voulais réaliser un jeu d’ambiance multi-épreuves, et je rencontre Johan qui lui avait déjà travaillé sur un truc dans le même esprit. On a décidé de le retravailler ensemble, et très rapidement la trame finale de Cortex (nom du proto) apparaissait.
Et puis Cannes arrive à grands pas et je publie une photo de mes protos sur facebook avec la question « est-ce que tout va rentrer dans ma besace ? ». Là, une personne que je ne connais pas me questionne dans les 3 minutes et me demande un rendez-vous pour essayer Cortex. Après un petit échange rapide, on convient donc d’un rendez-vous. Il s’agissait là d’Olivier Mercier, de Captain Macaque.
Le surlendemain, dès le premier jour du salon, on se voit, et très très rapidement il me confie son grand intérêt pour le jeu. On se revoit dans la foulée deux-trois fois avec Johan et lui, et les choses avancent. Entre temps, nous avions rencontré d’autres éditeurs, eux aussi intéressés pour certains.
3 B) L'élément matériel, apportant son originalité au jeu, demande j'imagine une augmentation du prix, des tests au niveau des textures, de la difficulté de sensation pour les joueurs... Cela a t-il mis un frein à certains également ?
Alors, je t’arrête tout de suite, mais l’élément matériel dont tu parles, les cartes tactiles, ne faisaient pas partie du proto.
En fait, avant même qu’on signe avec lui, Olivier m’avait fait parvenir du papier en relief, en me disant tout simplement « si ça peut t’inspirer pour un jeu… ».
Après s’être lancés avec lui, on a rapidement mis en place une réunion de travail à trois, pour faire du tri dans les épreuves, etc. et pour chercher un truc encore plus différenciateur.
On rentre chez nous, et quelque temps après, message d’Olivier : « Eh, les gars ! Si on rajoutait une épreuve utilisant ce papier ? »
MAIS OUI ! On a cogité dessus, et rapidement l’idée de l’épreuve bonus apparaissait.
Pour ta question sur l’augmentation du prix, certes ce type de technologie peut certainement engendrer un rapide surcoût, mais là c’est Olivier qui connaît les détails et que ça regarde. Je ne m’étendrai donc pas dessus.
Pour ce qui est des tests, oui, on en a fait D’abord avec les échantillons que nous avions à disposition, puis avec les textures que nous avions sélectionnées. Il y a un eu un gros travail là-dessus, justement pour chercher des textures ni trop dures, ni trop faciles à reconnaître. (Mention spéciale à Max, THE bétatesteur. ;) )
3 C) Comment s'est déroulé cette aventure avec Captain Macaque ?
Eh bien de la meilleure des façons ! ^^
Honnêtement, c’est un vrai plaisir de travailler avec Captain Macaque, car nous, auteurs, sommes très impliqués, de A à Z. Quasiment tous les choix ont été faits en concertation, ce qui n’est pas forcément des plus courants. Olivier est aujourd’hui un ami, et cette aventure qui n’en est qu’à son commencement aura eu au moins le mérite de nous faire nous rencontrer !
Johan et moi avions signé avec lui au feeling, et nous ne le regrettons pas, d’autant plus qu’on se disait au début « Allez, déjà, s’il s’en vend 1000 et que ça s’arrête, ça sera un truc qu’on aura fait entre potes, et c’est ça le plus important ». Y a de quoi être heureux, non ?
Nicolas et Olivier éditeur de Cortex
4) Tu as fait une école de commerce, un milieu a l'opposé du monde du jeu.
D'ailleurs certains vieux briscards ont tendance à se méfier énormément des gens venant d'écoles de commerce.
Que souhaiterais-tu nous dire de cet univers impitoyable ?
Qu'apprécies-tu ou détestes-tu de ce monde, et que pourrais-tu dire aux « vieux détracteurs » des jeunes commerciaux ?
Ah ben tiens, je l’attendais pas du tout celle-là ! ^^
Que dire… ?
Eh bien, je crois qu’en fait tout ça repose en grande partie sur des clichés, vraiment…
Je n’aime pas le terme « commercial », déjà. Je le trouve particulièrement galvaudé et péjorativement connoté.
Personnellement, je ne me reconnais absolument pas dans ce terme. On ne forme pas que des VRP dans ces écoles ! Ces cursus, en général, sont assez ouverts sur bon nombre de disciplines et surtout à pas mal de profils différents, ce qui était notamment le cas de ma promo.
Tu parles « d’univers impitoyable » … ta question est quand même un petit peu orientée, non ? ^^
Je pense que malheureusement les gens ont tendance à généraliser et à placer dans le même panier tous les jeunes qui sortent de ces cursus.
Tous ne sont pas d’affreux capitalistes en puissance ! Faut pas croire que des bataillons de J.R.Ewing sortent de là, hein !
Beaucoup y entrent avec des rêves plein la tête et une énergie intéressante qu’il serait regrettable de mépriser d’office en pensant que, justement, leur objectif c’est de vous piétiner.
Quand je m’attelle à la création d’un truc, que ce soit un jeu ou un projet autre, je commence par poser quelques bases et très rapidement me demander s’il y a un public pour ça. J’étudie un peu l'existant, les limites matérielles, etc. un peu comme une étude marketing au final, c’est vrai, mais je n’ai pas attendu l’école de commerce pour réfléchir de la sorte, ça me paraît juste être du bon sens, et je ne pense pas être le seul à travailler ainsi.
J’ai travaillé en grande distribution, mais je n’irai jamais donner de conseils aux boutiques spécialisées sur la façon de vendre leurs produits. Au contraire, j’irai en prendre…
Je questionne souvent des copains boutiquiers sur ce qui marche ou pas, la saisonnalité des ventes, tout ça, mais je ne vois pas en quoi cela fait de moi un méchant capitaliste avec les dents qui rayent le parquet, prêt à tout pour écraser les autres, même à appauvrir des pays du Tiers Monde pour en tirer encore plus de profits et me pavaner en costard au volant d’une voiture de luxe… (D’ailleurs, vous imaginez le tableau si j’étais comme ça, juste à côté de Florent Toscano ? ^^)
Ces écoles ont le mérite d’apprendre à ceux qui ne savent pas le faire à observer leur environnement et l’analyser avant de faire n’importe quoi.
Il y en a certains (et je dis bien certains, je ne généralise pas) qui ont une vision plus que romantique du jeu, mais celui-ci reste bien un produit culturel de consommation, avec un marché qui a son fonctionnement propre. La concurrence y est assez saine, je trouve, mais bel et bien existante. Donc dire, comme on peut l'entendre, que le commercial n’a pas sa place dans le monde du jeu est à mon sens assez naïf. Avec toutes ces sorties, même avec un très bon jeu dans les mains, comment exister sans faire un minimum de « commercial » ?
Et c’est à mon sens autant valable pour les auteurs que pour les autres acteurs du milieu.
Le marketing tel qu’enseigné dans beaucoup d’écoles, en gros c’est ça : apprendre à regarder, questionner, analyser, douter, pour ajuster son offre à la demande d’un public.
Est-ce mal ? Je ne pense pas, tant qu’on le fait avec passion et respect.
Enfin, ce que je n’aime pas, en revanche, c’est la propension qu’ont certains établissements, et pas que les écoles de commerce, à vendre du rêve sans parler de l’essentiel, surtout dans l’enseignement supérieur privé où j’ai exercé en tant que chargé de communication et du « développement commercial ».
Je n’ai jamais menti à ceux que je rencontrais sur des salons. Je ne leur garantissais pas un diplôme, encore moins un job à l’issue de leurs études, mais je leur parlais de la façon dont ils allaient grandir et apprendre tout au long du cursus, de comment nous les aiderions à développer un esprit critique et surtout à se bouger. Eh bien, je trouve dommage qu’aujourd’hui on laisse des écoles mentir en faisant des promesses d’argent facile ("vous gagnerez 70K€..."), de postes de rêve (« vous serez Directeur Général... »), etc.
Ça, c’est un problème au niveau des écoles, et malheureusement elles bourrent le mou à pas mal de gamins qui au final paraissent détestables. Eux, ne les blâmez, Mesdames et Messieurs les « vieux détracteurs », ils apprendront vite de leurs erreurs. ^^
5) Avec ton expérience commerciale justement, comment vois-tu le monde ludique dit « passionné » ? Certains te semblent parfois naïfs ? Vois-tu d'un bon œil l'arrivée de professionnels de la vente afin justement de professionnaliser encore le milieu ? Qu'est ce qui peut te plaire ou te déplaire dans ce microcosme qu'est le monde du jeu ?
Cela peut arriver, effectivement, de voir des commentaires que l’on pourrait qualifier de « naïfs », notamment sur facebook, du genre « J’aime ça, donc ce qui ne va pas dans mon sens c’est forcément de la m**** faite par des commerciaux de m**** pour un public d’ignares qui n’a rien compris »... Je déteste ce genre de positions et évite généralement de rentrer dans le débat, mais je trouve que ça reste assez minoritaire et que dans l’ensemble le monde ludique se veut assez bienveillant et curieux de tout.
Ce qu’il y a de cool, quand on regarde bien, c’est que c’est vraiment un milieu où tout le monde peut trouver chaussure à son pied.
En ce qui concerne l’arrivée de professionnels de la vente, je me dis « pourquoi pas, laissons leur une chance de faire les choses correctement et voyons ce que ça donne ». Je pense que tout ce qui peut faire connaître davantage les jeux en touchant un public plus large est une bonne chose. A moyen/court terme, l’ensemble des acteurs du milieu va y trouver son compte, j’en suis persuadé.
Enfin, ce qui me plaît dans ce microcosme, c’est l’émulation que l’on peut ressentir entre tous les acteurs du milieu. Il ne cesse de me surprendre. Le jour où je serai blasé, je changerai de voie ! ^^
Et ce qui aurait tendance à me déplaire, c’est ce que j’ai dit plus haut, le prêchi-prêcha des intégristes du jeu, les débats à deux balles sur ce qu’est un bon jeu ou pas, sur ce que tel ou tel éditeur aurait dû faire (eh, c’est simple, faites-le au lieu de vous plaindre) mais fort heureusement avec l’habitude on les identifie de loin et ne les entend plus que très peu. ^^
Nicolas anime Cortex aux vendanges ludiques
6 A) En parlant d'intégristes, des nouvelles de Nicole? ;-)
Ha ! Ha ! Bon, pour être honnête, déjà, on va dire aux gens qui nous lisent que tu as été obligé de me rafraîchir la mémoire parce que j’avais complètement zappé cette dame (dont j’ai pourtant publié sur facebook voici quelques mois l’avis assez « dur » qu’elle avait sur Mimtoo). C’est dire si j’en fais grand cas !
Eh bien non, pas de nouvelles ! Je me languis pourtant d’en avoir pour lui proposer une partie. J’imagine d’ailleurs celle-ci : comme ils ont été les premiers à y jouer publiquement, sur la tric trac tv, je pense que j’inviterais Fabien Bleuze et Yves Hirschfeld pour faire équipe avec elle, histoire de la détendre un peu. ^^
6 B) Plus sérieusement, as-tu eu des joueurs en festival qui t'ont interpellé sur tes jeux de manière émouvante ou alors de manière très dure ?
Il y en a eu beaucoup de gentils. De très gentils, vraiment. J’ai toujours eu et continue à avoir beaucoup de retours bienveillants de la part des gens, et c’est ça qui me motive à participer à des festivals. Je n’en fais pas cinquante dans l’année, mais ceux que je fais c’est toujours pour cette relation qu’on peut trouver avec des inconnus.
Des retours très durs en festival, non, très sincèrement, de mémoire je ne crois pas en avoir déjà eus. J’ai toujours eu des gens contents de jouer. Quand ça ne plaît pas, bien sûr, ça se voit, mais ils restent en général respectueux du temps que vous avez investi pour eux et du fait que vous ayez créé un truc et vous êtes mis « en danger » en leur présentant.
C’est pour ça que j’aurais aimé voir la tête de Nicole en direct quand elle a lu les cartes de Mimtoo. ("Oh mon dieu ! Il faut mimer un ver de terre qui joue aux billes avec ses crottes de nez ! Quelle honte ! Quelle perversion !") :D
Au festival Chamboultou, autre excellent festival*, un monsieur avec un petit retard mental a une fois interpellé un copain, l’illustrateur Tony Rochon, pour lui dire qu’il fallait vraiment aller à ma table pour essayer mon jeu avec des lettres (Demoniak) parce que c’était comme le « crumble » (le scrabble, donc). J’ai évidemment bien rigolé mais j’ai surtout trouvé ça très touchant, parce qu’au final, avec toutes les difficultés qu’il avait eues pour suivre la partie, il avait passé un bon moment et était reparti super content. Voilà, je préfère me souvenir de lui que de Nicole.
Autre moment qui m’a touché : j’ai été invité une fois dans un centre d’action sociale où travaille une amie orthophoniste qui souhaitait faire un temps de rencontre avec un groupe d’enfants qu’elle accompagne notamment par le jeu. On leur avait promis une partie de Mimtoo avec moi, parce que c’était leur jeu « défouloir » qu’on gardait pour la fin de séance quand ils avaient bien avancé. Les voir me faire des démos de mimes farfelus reste un souvenir très marquant. Je me suis dit qu’au final cette parenthèse d’un quart d’heure, ce moment simplement bien et juste resterait gravé, même si mon jeu en lui-même devait disparaître des rayons un jour ou l’autre, et ça, ça fait du bien.
* « Le meilleur du monde » d’après un certain Florent T. D’ailleurs, je vous invite à venir nombreux en 2018 le vérifier par vous-mêmes.
7) En parlant de ce fameux Florent T. avec qui tu es très ami, ainsi qu'avec un Alexandre D. et un autre Fabien B. que nous ne nommerons pas, que souhaiterais tu nous dire sur ces 3 personnes qui m'ont dit beaucoup de mal de toi?
Ha ha. Ouais, facile. (tousse)
Bon, je vais faire dans l’ordre de ta question, pour ne vexer personne, et je rajouterai peut-être même une personne ou deux après.
Florent, eh bien, déjà, je ne sais pas pour vous, mais moi j’aimerais parler de ses poils, notamment ceux qu’il a sur la tête et autour de la bouche. Non ? On ne peut pas ? Bon, ok.
Plus sérieusement, Florent, pour moi, c’est un poète, enfin jusqu’à ce qu’il sorte une vanne à la con dont lui seul a le secret.
On s’est rencontrés pour la première fois lors d’un événement qui s’appelait « Tout le monde joue », en 2012, une journée de jeux en plein air à Lyon en fin d’été, sur les quais du Rhône. Je débutais dans ce milieu et ne connaissais pas encore grand monde.
On a vraiment fait connaissance un mois après, à Octogones.
Après avoir croisé en arrivant un colosse habillé en Harry Potter qui venait de me lancer gentiment un « Wingardium Leviosa »*, c’est donc le pas léger que j’ai vite trouvé ma table d’auteur, en face de Florent et à côté d’Alexandre. Evidemment, ça nous a permis de se parler un peu plus. Deux ou trois jours après, je recevais de la part de Flo un « Ça joue ce soir à la maison. Si ça te dit. ». OK.
A part en mettant des pouces en l’air, c’est dur de faire plus court que lui dans les messages.
Florent, « les cinq premières minutes », c’est pas facile : tu ne sais pas si c’est du lard ou du cochon, et en fait c’est de l’art.
Florent Toscano et Nicolas
Alexandre, c’est autre chose. C’est un mec d’une grande gentillesse et d’une assez grande sensibilité qui fait que c’est un peu le copain de tout le monde. On se ressemble un peu plus avec Alex, notamment par nos styles de jeux (joués et créés), mais nous sommes quand même très différents. Je ne vais pas être très original car il a grosso modo dit la même chose sur moi dans son interview : j’aime beaucoup le côté épuré qu’il essaye de mettre dans ses créations et ses jeux sont toujours très efficaces.
C’est quelque chose que je recherche aussi donc forcément ça nous rapproche.
Comme je l’ai rapidement évoqué au tout début, nous nous sommes rencontrés lors de la toute première présentation que je faisais pour Mimtoo, chez les copains d’Archichouette (une superbe boutique lyonnaise). Il avait eu l’info par Matthieu et était venu faire un coucou au « cousin » (son premier jeu, « Foutrak », était aussi édité par Cocktail Games).
Depuis, on s’est toujours suivis, et ça a même donné deux jeux qui sont sortis en même temps dans la même gamme chez le même éditeur : Dawak et Demoniak. Je trouve ça cool. Quand on sera vieux, gras et assis sur le banc devant la maison pendant les vacances, on se rappellera de ce Off de Cannes où nous avions rencontré Ravensburger, et ça c’est chouette.
Depuis quelque temps, nous travaillons sur un jeu ensemble. Il était temps qu’on le tente ! Celui-ci est très bien accueilli lors des tests, donc affaire à suivre… ;)
Quand je regarde dans le rétro de ces cinq-six dernières années, j’aime assez ce qu’on a fait au final tous les trois : on a fait des jeux, initié la CAL, fait des festivals, porté des barbes dans un camion, fait des réveillons, mangé des burgers et des pizzas, créé un jeu qui s’appelle BOK (enfin, je ne sais plus trop, ça devrait sortir pour Cannes 2053)…
Malheureusement, en ce moment on a du mal à se capter. C’est un peu l’apocalypse dans leurs agendas. ;)
Alexandre le chevalier avec sa princesse Nciolette
Tiens, puisqu’on parle d’apocalypse, parlons de Fabien ! #JaiPasTrouvéMieuxCommeTransitionDésoléCopain #Bisou
Fabien, c’est une toute autre histoire, comme une espèce de coup de foudre amical.
La première fois que je l’ai vu, il faisait le pitre dans la Tric Trac TV de Mimtoo, avec Yves Hirschfeld, Monsieur Phal et Miguel (de Cocktail Games). J’ai, comme tous ceux qui ont vu la vidéo, voulu régler l’écran de mon ordi puis me suis rendu compte que non, il n’y avait pas de problème mais simplement une drôle de chemise sur Jean-Pierre Coffe.
Arrive le festival de Cannes l’année suivante. Je suis avec ma compagne, et de loin j’aperçois les deux gugusses (Fabien et Yves) sur le stand du Droit de Perdre, en train de faire le show. « Allez, viens Chérie, je vais leur faire un coucou vite-fait et les remercier pour la TT TV. »...
On est restés une bonne demi-heure à rire de leurs bêtises. Et depuis, eh ben pareil, on se suit et on se croise sur les festivals.
Alors Fabien, c’est comme un grand frère ludique (Yves, ne touche pas à ce clavier, non.). Je ne peux pas vous dire pourquoi. Je crois qu’il y a en lui une espèce de joie de vivre tellement communicative que tu as envie de le transformer en doudou. Un doudou multicolore qui te fout la pêche. Alors lui qui me compare à un panda à qui tu veux faire un gros câlin, et moi qui le compare à un doudou… v’là le tableau !
J’adore ce mec, j’adore son humour, comme beaucoup de gens, et sa finesse (si si !). Je suis très fan de ses détournements, photomontages, et bien sûr des blagues de la LIDJA. (La LIDJA vaincra !**)
Enfin, bref, c’est un des rares, avec ma femme et ma nièce, à qui je peux avoir envie de répondre par un cœur sur messenger. ^^
Un petit mot pour Yves, tout de même. Yves. Toi aussi t’es un mec en or super rigolo avec ton tutu et tes chtites cotchinelles kromeugnonnes.
Un petit rajout, enfin, parce qu’il me semblerait injuste de ne pas simplement citer ces autres personnes du milieu ludique qui comptent pour moi. Les copains de la CAL bien sûr : Stéphane, Johan, Jean-François, Didier, Florent, Faouzi et tous les autres… et puis évidemment les équipes de Cocktail Games, Captain Macaque, Ravensburger et Space Cowboys qui sont aujourd'hui pour moi plus que des éditeurs.
Bref, y a plein de gens, en fait ! C’est trop de bonnes ondes ce milieu !
Allez ! Tournée de câlins pour tout le monde ! Oui, même toi, Manu, allez, viens prendre ton free hug.
* véridique !
** si si !
8)Florent évoquait lors de son interview les difficultés qui pouvaient exister à mener vie professionnelle et vie affective.
Toi qui es jeune marié et jeune papa, comment concilies-tu création de jeux, festivals, pleurs de bébé et ménage ?
Je ne les concilie pas ! ^^
Je fais comme je peux en ce moment, même si depuis que mon fils est chez la nounou en journée, j’ai repris un rythme un peu plus « normal » (j’ai fait « père au foyer » pendant deux mois).
On essaie de trouver un équilibre. Effectivement, je fais moins de soirées protos à la maison ou chez les potes, les festivals ça se prépare un peu moins à l’arrache, etc.
Je ne me suis jamais imaginé avoir une vie bien rangée comme il faut, avec des horaires fixes, un pavillon, un monospace, etc. donc déjà ça aide.
Je n’ai pas de moments dédiés à la créa, ça vient comme ça sans prévenir, donc pas la peine d’essayer de cadrer le truc.
Les festivals, je ne les fais pas tous. J’essaie de faire prioritairement les plus gros et quelques petits festivals. J’aimerais vraiment en faire plus, mais je tiens avant tout à préserver ma vie de couple et de famille. C’était déjà le cas avant l’arrivée de notre bébé, d'ailleurs.
Ses pleurs : ben y en a pas tant que ça figure-toi ! Notre petit Jules est adorable, et c’est plutôt avec ses sourires que je dois composer : si je ne me retenais pas, je passerais mon temps à le regarder, la larme à l’œil. ^^
Quand tu dis « ménage », tu parles du ménage à faire ou du ménage que je forme avec ma femme ? ^^ Les deux se passent très bien : le Dyson n’est pas loin de l’ordi (ça aspire vachement bien les angles de cartes tombés par terre après le passage de la rogneuse), et ma femme est absolument géniale, donc tout va bien !
Et je suis tellement confiant que je me suis rajouté un truc : je monte ma maison d’édition. Eh ouais ! J’en dirais plus dans les mois à venir. Là, je suis en mode protos-protos-protos. ^^
Nicolas et son épouse
9) Afin que tu finisses de détruire tes relations, je vais te citer 10 personnes du monde ludique, je voudrais que tu les définisses en un mot chacun, oui un seul !
Ouh là, pas évident, y en a certains que je n’ai jamais rencontrés et que je ne connais que très peu (Ian Parovel, par exemple, que je n’ai croisé qu’une fois et connais plus via facebook) ou dont j’ai simplement entendu parler, comme Yannick Robert.
Marc Nunes : Boss
Matthieu d’Epenoux : Chance
Croc : Sympa
Jean-Baptiste Ramassamy : Belle-mère ;)
Ian Parovel : Euh… Profil ? ^^
Gaëtan Beaujannot : Dos
Philippe Mouret : Respect
Yannick Robert : Kamoulox !
Bony : Lapin ;)
Tapimoket : Passionné
10) Pourrais-tu nous parler d'un auteur ou d'une œuvre importante à tes yeux, que ce soit en littérature, théâtre, cinéma, jeu... que tu souhaiterais faire découvrir ou redécouvrir à mes lecteurs ?
En premier lieu, Goscinny. C’est tout bête, mais c’est le premier (avec Uderzo, bien sûr) auteur dont j’ai suivi avec plaisir les textes, surtout les jeux de mots (#ToiAussiTasGrilléLePèreSpirituelDeFabienBleuze), et ce très jeune. Enfant, je rentrais le midi pour manger chez moi et je passais plus de temps à dévorer les Astérix de mes parents qu’à manger. J’ai aussi beaucoup lu les Lucky Luke, Tintin, etc. (sans compter d'innombrables "Pif Gadget" et autres "Journal de Mickey » et « Picsou » ^^)
Je ne suis pas un grand connaisseur en BD. J’aime beaucoup, mais je ne me suis jamais vraiment penché sur le sujet autrement qu’à travers les grands classiques de la BD franco-belge.
C’est depuis peu, en fait à peu près depuis que je côtoie les deux gugusses, Alex et Flo, eux-mêmes bédéphiles très avertis, que je reprends plaisir à découvrir d’autres choses, souvent sur leurs conseils, comme Larcenet par exemple, avec « Le combat ordinaire » dont ils m’ont offert l’intégrale pour mon anniversaire (encore merci les gars !).
Et sinon, en littérature plus classique, j’ai eu une période « poésie ». J’en ai lu pas mal (mais pas au point de vous réciter des vers en un claquement de doigts ! ^^), de Ronsard à Eluard. J’aime l'instantané, l’efficacité immédiate.
En fait, en te l’écrivant, je réalise que c’est très logiquement comme ça que je pourrais décrire beaucoup de mes jeux préférés, comme « Deep Sea Adventure », « Quarto », « Les Couadsous » ou « Contrario » par exemple.
C’est plutôt niveau musique que je compte beaucoup d’artistes importants à mes yeux. Je ne vais pas les lister tous, mais disons que ce sont majoritairement des groupes de Rythm n’ blues, Rock, Glam Rock, Blues Rock, Hard Rock, Grunge, Metal… souvent anglais, d’ailleurs ! ^^
Enfin, depuis longtemps je m’intéresse à Raymond Loewy, le « père du design industriel». J’aurais adoré être designer industriel ou architecte pour pouvoir justement « toucher à tout », comme lui le faisait.
J’ai un très très grand respect pour les « inventeurs » au sens large.
Nicolas et Jean baptiste Ramassamy
11) Imagine, nous passons une soirée ensemble, propose moi 3 jeux dans le but d'apprendre à se connaître. Ou préfères-tu faire un canular téléphonique à Matthieu d'Epenoux, un verre de Saint Véran à la main ?
Laisse tomber le canular à Matthieu, Fabien a définitivement remporté la palme !
Pour les jeux, ce sera tout de même un verre à la main, mais de Viognier (et t’auras le droit de poser ton verre sur la table sans qu’on sleeve les cartes ! ^^).
Deep Sea Adventure, pour le ressenti que l’on peut éprouver en y jouant, son côté étonnamment immersif (normal pour un sous-marin me direz-vous). J’ai découvert ce jeu il y a deux ans, à Essen, par l’intermédiaire de Louise (aka Loulou Laloute) et il a conquis tous ceux à qui je l’ai fait essayer, à commencer par mon père qui n’est absolument pas joueur. Bien sûr, tout le monde ne réagit pas de la même façon, mais j’ai déjà vu des personnes ressentir une sensation de claustrophobie en y jouant, et je trouve ça très fort au vu de la simplicité du matériel.
Quarto, pour son côté épuré, efficace, élégant. Rien à redire. J’aime ce style de jeux et il reste la référence. C’est un jeu que j’aurais aimé inventer.
-Enfin, pour le plaisir de te le dire : Taggle. ^^
Bon, pas facile de faire une sélection et d’en donner seulement trois : je me retrouve dans pas mal de jeux, comme Uno, Jungle Speed, Contrario, Le Bois des Couadsous, Sushi Go, Zik, Qwixx, Strike… et puis les miens, bien sûr ! Après tout, c’est en jouant aux miens que tu me comprendrais certainement le mieux !
12) Si je devais absolument faire une interview Jeux Viens à Vous sur quelqu'un, ce serait qui et pourquoi ?
Eh ben spontanément, comme ça, je pense à Thierry Gislette, le gérant de la boutique Descartes Lyon.
C’est un copain, déjà, un mec que j’apprécie beaucoup pour sa gentillesse, son côté « nounours » (oui oui) , et sa disponibilité sans faille envers nous (la CAL).
Il est toujours de bon conseil et connaît très très bien les rouages du secteur. J’aime beaucoup passer le voir, sur un coup de tête, pour discuter 5 minutes… et repartir 1 heure après.
Et sinon, deux autres personnes : Stéphane Escapa, l’illustrateur, et Jean-François Rochas, auteur de jeux (par exemple "Zéphir", chez Goliath). Ils ont chacun un parcours et une vision très intéressants que je me plairais à lire ici.
13) Le jour où tu devras quitter le monde du jeu, d’une manière ou d’une autre, que souhaiterais-tu que l’on retienne de toi professionnellement mais surtout humainement ?
Je crois que tout simplement j’aimerais qu’on dise qu’on a passé du bon temps avec moi, tant avec mes jeux qu’en ma compagnie. :)
14) Malheureusement, c’est déjà la fin de cet entretien, Nicolas, en prenant en compte, ta vie professionnelle et personnelle, es-tu heureux ?
Ces dernières années ont été topissimes pour moi, notamment 2017 où je suis devenu papa et me suis marié (les deux en à peine deux mois d’intervalle…^^), et je suis convaincu que le meilleur reste toujours à venir, donc oui, je suis heureux.
De plus en plus !
Merci pour ta gentillesse et le temps pris Nicolas
Didier Lenain, Jonathan Favre, Nicolas, Fanny Roux, Florent Mortier et Julien Prothière
La question de Monsieur F.Faic
Mr F. Faic est un professionnel du monde ludique souhaitant garder son anonymat et posant chaque semaine une question plus ou moins caustique à mon invité.
"J'aurais voulu vous poser plein de questions, sur le fait, par exemple, de gérer la CAL avec un guignol et un bobo, sur votre lien de parenté avec Louise ou sur la rumeur de votre pénis en forme de lapin en sucre sculpté qui fait de vous un auteur à sucer.... mais voilà ma question : vous êtes catalogué comme créateur de jeux d'ambiance depuis mimtoo ou cortex. Votre prochaine création chez les jeux Opla ne déroge pas à la règle. Est-ce que vous acceptez mieux votre étiquette d'auteur de jeux d'ambiance en vous disant que ça paie le kerozen du jet?"
Euh...
Quelqu’un qui croit que la CAL est gérée donc, déjà, qui se trompe… mais visiblement il connaît vachement bien Alex et Flo… Bon, concernant Louise (Bourgoin) et mon pénis en forme de lapin… euh… Dois-je voir un rapport dans l’enchaînement des questions ?
Il connaît « Poc »… Il sait que je me déplace en jet, aussi…
Bon, et sinon, pour répondre à la question : oui, sans me considérer pourtant comme exclusivement auteur de jeux d’ambiance, je l’accepte.
Au début, c’est vrai, ça me saoulait un petit peu cette sensation d’être enfermé dans une catégorie, mais en fait, j’en suis maintenant assez fier. En fait, je suis déjà content de pouvoir être étiqueté « auteur de jeux ». :D
Surtout quand on fait la fête dans mon jet qui vole à l’huile de colza et non au kérosène (ça c’est la "Opla Touch") grâce à mes incroyables droits d’auteur.
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Merci à mes Tipeeeurs de me soutenir : Arnaud Urbon, Bruno Faidutti, Emilie Thomas, Nicolas Soubies ,Virgile De Rais et Pierre Rosenthal!
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Saison 1
Yves Hirschfeld
Benoit Forget
Bruno Faidutti 1ère partie
Bruno Faidutti 2ème partie
Naiade
François Haffner 1ère partie
François Haffner 2ème partie
Pierô Lalune
Timothée Leroy
Mathilde Spriet
Sébastien Pauchon
Tom Vuarchex
Vincent Dutrait 1ère partie
Vincent Dutrait 2ème partie
Christophe Boelinger 1 ère partie
Christophe Boelinger 2ème partie
Régis Bonnessée
Roberto Fraga 1ère partie
Roberto Fraga 2ème partie
Cyril Demaedg
Bruno Cathala 1 ère partie
Cyril Blondel
Bruno Cathala 2ème partie
Yahndrev 1ère partie
Yahndrev 2ème partie
Emilie Thomas
Sebastien Dujardin
Florian Corroyer
Alexandre Droit
Docteur Mops 1ère partie
Docteur Mops 2ème partie
Arnaud Urbon
Croc
Martin Vidberg
Florent Toscano
Guillaume Chifoumi
Nicolas Soubies
Juan Rodriguez 1ère partie
Juan Rodriguez 2ème partie
Bony
Yannick Robert
Docteur Philippe Proux
Franck Dion 1ère partie
Franck Dion 2ème partie
Franck Dion 3ème partie
Yoann Laurent
Carine Hinder et Jerôme Pélissier
Dominique Ehrhard
Christian Martinez
Maxime Savariaud
Véronique Claude
Shadi Torbey
Saison 2
Fabien Bleuze
Serge Laget
Djib 1ère partie
Djib 2me partie
Florian Sirieix
Farid Ben Salem 1 ère partie
Farid Ben Salem 2ème partie
Julien Lamouche
Jean-Louis Roubira 1ère partie
Jean-Louis Roubira 2ème partie
Philippe des Pallières 1ère partie
Philippe des Pallières 2ème partie
Julian Malgat Tome 1
Philippe Tapimoket 1ère partie
Philippe Tapimoket 2ème partie
Théo Rivière
Reixou