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Jeux Viens à Vous Natacha Deshayes

Quand Ilinx éditions a vu le jour, tous on acclamé l'initiative des 2 femmes porteuses du projet : Adèle Perché et Natacha Deshayes. 
C'est avec la seconde ici avec laquelle je m'entretien. 
Natacha est une professionnelle sensible, touchante, attentive et soucieuse de son travail et de la résonance qu'il porte dans le monde ludique. 

 

L'entretien n'a pas toujours été simple, car nous avons parfois batailler sur de longues discussions mais toujours avec respect et plaisir pour ma part. 
 

Nous évoquons le parcours de Natacha de sa jeunesse à aujourd'hui en passant par le CNJ et ses piges à JSP, le projet Ilinx, Antoine Bauza qui a permis que le projet prenne forme, Adèle Perché, Laurent Escoffier, le machisme, mais également des critiques de certains professionnels à propos de Piero et de l'artbook qui lui rend hommage. 



1) Natacha, bonjour, aurais tu la gentillesse de te présenter? 


Bonjour, je m’appelle Natacha, j’ai 38 ans, 2 enfants et je suis éditrice de livres dédiés au jeu chez ilinx éditions.

 

J’ai grandi entourée de jeux, de familles jouant et de professionnels du jouer… Ma mère a fondé la première ludothèque associative de Paris, ainsi que la formation de ludothécaires Caravansérail et l’ALIF, l’association régionale des ludothèques franciliennes. J’ai une moitié de maîtrise de philosophie par correspondance…

 

J’ai eu l’honneur d’être 7 fois jurée du Concours international de créateurs de jeux de société du CNJ. J’ai été pigiste pour Jeux sur un Plateau pendant quelques années. J’ai mis en place et coordonné les deux premières éditions de L’R de jeux, la première ludothèque de plein air Place de la République.

2) Que représente pour toi le fait de jouer mais également le fait de faire jouer ?

Je suis convaincue que le jeu est un instinct. C’est par le jeu que l’enfant va développer ses habiletés cognitives, physiques, sociales, langagières bref toutes les compétences transversales, c’est-à-dire tout ce qui ne s’apprend pas mais qui pourtant est la base nécessaire à tous les apprentissages : la patience, la mémoire, le repérage dans l’espace, la coopération, l’autonomie, l’anticipation…  et tant de choses encore !

 

Après perso, ce que je préfère dans le fait de jouer, c’est la rencontre. J’ai toujours été une grande timide capable d’inviter n’importe quel inconnu dans mon jeu ! Dans ma jeunesse, j’ai un peu voyagé en solo et j’avais deux jeux dans mon sac à dos : une simple toupie que je posais devant moi et comme par magie des inconnus me demandaient s’il pouvait la lancer et tac la rencontre se faisait… et si elle était agréable, je sortais ma seconde arme ludique, le magnifique Mana de Jactalea...  

 

Pour la seconde partie de la question par contre, je crois qu’on ne fait pas jouer, jamais en fait. On donne à jouer et c’est très différent. On organise, on propose, on invite au jeu et des fois, on a même la chance de jouer avec mais le jeu est avant tout une liberté. J’adore sélectionner des jeux et jouets, les disposer et me mettre en retrait pour observer les gens s’en saisir ou non. Ce sont de très belles observations humaines, les gens se surprennent eux-mêmes dans le jeu, ils osent et notamment la rencontre. Bref, le jeu est incroyable riche pour l’individu et sa relation aux autres et au monde. 


 

3) Tu as baigné si j'ai bien compris, toute petite dans l'univers du jeu avec ta maman.

Cela a donc été une évidence pour toi de travailler dans le domaine du jeu où tu t'es à un moment posée la question de savoir ce que tu ferais dans la vie ? Comment la petite Natacha en est t-elle arrivée à 38 ans à être éditrice, tu peux nous raconter ton parcours ? A t-il été chaotique ou au final assez logique ?

C’est compliqué…

 

Disons que j’ai à la fois un parcours chaotique mais avec une certaine logique ;-)

Ce qui a été une évidence vers mes 15 ans, c’est que je n’étais pas faite pour l’institution scolaire…  Mes parents m’ont demandé d’être cohérente, si je voulais arrêter le lycée, je devais travailler. La poursuite de mes études par correspondance a été mon choix et c’était parfait pour moi. J’ai appris bien plus de choses dans mes diverses expériences professionnelles qu’au lycée en fait. J’ai toujours aimé apprendre ou travailler mais uniquement dans l’enthousiasme. Une déformation de joueuse chronique peut-être…

J’ai accumulé diverses expériences professionnelles que je considérais comme des jobs d'étudiants : j’ai été secrétaire, serveuse, aide-cuisinière à Londres, animatrice de colonie, ludothécaire…

À 20 ans j’ai été vivre en Angleterre pendant 6 mois, et puis j’ai voyagé pendant près d’un an essentiellement en Asie du Sud-Est. À ce moment-là, la jeune Natacha n’a qu’une ambition, devenir romancière, essayiste. À mon retour de voyage, l’ALIF présidé par ma mère cherchait quelqu’un pour accompagner des structures à la création de ludothèques. Cela s’est fait par hasard en fait ma carrière dans le jeu. J’ai trouvé le job passionnant, je me sentais capable et surtout ultra-motivée !

 

Et puis, de fil en aiguille, je suis restée 15 ans à développer et représenter les ludothèques avec une grande fierté et beaucoup de plaisir. Ilinx, c’est un peu la synthèse entre mon héritage ludique et ma passion de l’écrit. 

                                          Natacha au Concours du CNJ

 

4)Très belle transition....
Peux-tu nous raconter comment est né le projet Ilinx justement ?


Ilinx est né de très belles rencontres ! Je portais ce projet depuis longtemps... Et à un moment donné, j’ai juste tenté le coup en fait. J’en suis encore là d’ailleurs ! Adèle et moi nous sommes retrouvées sans travail en même temps et j’ai réussi à la convaincre de me suivre. À partir du moment où on a été deux, tout est devenu plus concret, plus simple. On est passé de mon idée à notre société. Antoine s’est alors proposé de nous soutenir. Puis on a été Lauréates du Réseau Entreprendre, et des banques nous ont fait confiance et voilà c’était parti… 



4 B )Quelle était justement l'idée que tu avais à la base ?
Editer des livres ludiques ? Amener des objets ludiques différents ? Montrer une autre facette ?

Tout cela à la fois je crois… Il y a tellement à dire sur le jeu ! Et tellement à déconstruire aussi... Il me semblait incroyable qu’il puisse exister des maisons d’édition spécialisées dans le macramé et pas sur le jeu dans sa globalité. On trouve des maisons de livres traitant du jeu de rôle ou du jeu vidéo mais aucune qui s’intéresse au JOUER dans son ensemble. C’était mon rêve de départ pouvoir traiter du sujet sous toutes ces facettes : esthétique, philosophique, historique, pédagogique… J’ai travaillé pendant des années à tenter de convaincre des institutions, des élus, des fondations d’entreprises de l’importance du jeu, de son utilité sociale. Je voulais continuer le combat en quelque sorte, mais autrement. 

Le jeu est issu d’une longue tradition de l’oralité, c’est du non-verbal et de l’implicite… J’aime le défi qui consiste à mettre des mots sur ce qui résiste au langage.


 

5 A) D'où l'idée d'éditer le futur livre d'Oriol Comas sur l'histoire du jeu par exemple ?
Tu as l'envie de nous en parler ?


Bien volontiers !
J’ai la chance de connaître Oriol depuis 15 ans grâce à Marine Granger et Manuel Rozoy. Nous l’avons sollicité avec Adèle dès la création d’ilinx pour traduire son ouvrage « El mon en jocs » édité en Espagne.

Oriol a rigolé, son ouvrage datait de 2005 et notre demande était en 2016 soit plus de 10 ans après et quelques actualités ludiques entre les deux ! C’est un grand honneur de savoir qu’il s’est remis à l’ouvrage pour le compte d'ilinx. C’est un homme d’une grande probité intellectuelle, avec un véritable engagement par rapport aux propos qu’il défend, un passionné ludique activiste… J’ai une profonde estime et beaucoup d’amitié pour lui. Il est une encyclopédie ludique vivante : un expert du jeu qui n’a jamais oublié son plaisir de joueur, un auteur possédant l’une des plus belles bibliothèques sur le jeu.

C’est toujours passionnant de jouer ou de discuter avec Oriol… il a une posture et un regard unique ! C'est un faiseur comme dirait Alexandre Jardin. Il a consacré sa vie à la cause ludique. Et c’était l’un des fondements d’ilinx : diffuser la parole des passionnés, des experts du jeu, des témoins. Je pense que cet ouvrage fera date dans la littérature ludique.

Les recherches d’Oriol sont juste impressionnantes et son investissement aussi. Le Monde en jeux retracera l’histoire du jeu de société à travers ses auteurs et ses mécanismes depuis les premiers jeux fondateurs jusqu’aux nouveautés de 2016. La moitié de l’ouvrage consacrée aux jeux traditionnels se situera chronologiquement avant l’œuvre de Sid Jackson, la seconde moitié sera illustrée par Martin Vidberg et couvrira les jeux de société dits « modernes ».

L’ouvrage devrait sortir à Essen mais je n’ose plus être formelle…

Animation d'Ilinx au festival de Tours

 

 

5 B) J'imagine que tu savais en allant dans cette direction d'aller dans un marché de niche, c'est de là qu'est venue l'idée des livres jeux qui seraient eux peut être plus grand public et permettre de réaliser d'autres projets ?

Je suis une douce idéaliste… Pour moi, il n’y a pas plus universel et populaire que la cause ludique ! Après, en fonction des collections, j’ai conscience de cibler plus ou moins de personnes, c’est sûr. 

 

Au démarrage d’ilinx, dans notre business plan ce qui devait « soutenir » ilinx , c’était la collection EN jeu. Celle qui s’adresse aux enfants, aux parents, aux éducateurs. Nous avions imaginé des livres jeunesse traitant d’un type de jeu en particulier : le doudou - les jeux de guerre - les jeux sexués… On voulait mettre des mots sur l’expression naturelle et parfois non-verbale des enfants : le jeu.

Aucun bébé ne fait tomber une petite cuillère pour énerver ses parents, il a besoin de tester la permanence de l’objet. Ce qui disparait de la vision peut continuer à exister. En se cachant derrière ses mains, l’adulte parle le langage de l’enfant en lui soufflant : regarde attentivement, je peux disparaître sans devenir invisible. Et revenir, et repartir, et revenir, et repartir encore. C’est dans cette répétition que réside le plaisir du jeu. Ce sont des dialogues intergénérationnels indispensables à diffuser. Les enfants vivent, respirent, se construisent en parlant « jeu ». Les adultes, pour jouer à être des adultes souvent abandonnent leur esprit ludique. Bref, je crois toujours en cette collection, mais je ne trouve pas de scénariste ni d’illustrateur, ni le temps d’en chercher vraiment et j’ai beaucoup de mal à concevoir ne serait-ce que le format… Mais cela viendra, petit à petit ilinx fait son nid !

 

 

En attendant, Colorage nous a été offert sur un plateau : un jeu brillant, sous format livre, proposé par des amis ! Bref, un cadeau et refuser un cadeau quand on monte son entreprise, c’est juste impensable. J’essaye d’être à la hauteur tout en ayant bien conscience d’avoir un bijou ludique entre les mains. J’apprends beaucoup en ce moment et quel honneur de collaborer avec le duo Charles Chevallier & Laurent Escoffier côté création foisonnante, Vincent Dutrait aux pinceaux, Sébastien Pauchon le tronçonneur : toujours paré à nous ramener sur terre, Fabien Riffaud qui a construit une I A sur mesure, Patrice Pain à la réalisation…

 

Bref toute une team à la fois impressionnante et tellement amicale ! C’est passionnant comme aventure. Laurent disait qu’on était en train de vivre la meilleure période : celle de l’effusion créative, du tâtonnement, de l'exploration. Je savoure, vraiment.


 

6) Question peut être indiscrète, Ilinx gagne de l'argent, pas encore ? Sur combien de temps avez vous prévu un équilibre financier  et combien de temps te donnes-tu ?

Pour le coup, c’est une question récurrente et assez légitime : non, ilinx ne gagne pas encore d’argent, mais nous n'avons qu’un an d’existence. Pour la seconde question, c’est plus difficile de répondre car les projections sont ce qu’elles sont, mais disons plus ou moins 3 ans : le temps d’étoffer le catalogue, d’exister, de surprendre ! 

7) Faire fonctionner une entreprise est un acte merveilleux mais à la fois difficile et stressant.
Comment le vis-tu au jour le jour ? Et quelles répercussions matérielles et/ou psychologiques cela peut-il avoir sur ta vie de famille avec tes enfants et ton compagnon ?

Même si cela était différent, depuis que mes enfants sont nés, je suis responsable d’une entreprise. Dans le cadre de l’ALIF, la pression était encore plus grande finalement : il y avait des salariés, des fonds publics, des audits financiers…

 

Après, je crois que la liberté n’a pas de prix. J’ai toujours gagné peu d’argent dans ma carrière au égard à mon investissement et à mon temps de travail. Mais ce qui importe le plus pour moi, c’est de faire, de construire, d'avancer. Financièrement, c’est difficile. Au niveau de la famille, aussi. Mais le père de mes enfants m’a toujours soutenue dans la construction de ma vie professionnelle, il est très présent dans l’éducation des petits, devant souvent pallier mon absence. Je crois que mes enfants même si évidemment ils souhaiteraient plus me voir sont assez fiers de ce que j’accomplis.

                           Test d'un prototype ^^ 

 

 

8) Comment as-tu rencontré Adèle, ta comparse du début à Ilinx, pourquoi elle et pas une autre pour cette aventure, à part les circonstances dont tu me parlais au début?
Qu'est ce qui a provoqué son départ si cela n'est pas indiscret, et quelle répercussion cela a eu pour toi au niveau d'Ilinx, comment as-tu pu rebondir afin de travailler différemment ?


Nous nous sommes rencontrées dans le réseau des ludothèques, elle était codirectrice du CNJ et j’étais sa déléguée régionale. Puis on a collaboré à Jeux sur un Plateau. On est très vite devenues amies. Pourquoi elle ? Parce que sans elle, ilinx n’existerait pas en tant que tel, tout simplement. Elle a décidé de faire autre chose et c’est la vie d’une société en fait. Je me suis simplement réorganisée, j’ai listé mes faiblesses et j’ai appris à sortir de ma zone de confort et à demander de l’aide. 



9) Comme tout le monde tu as tes défauts...tu n'as pas toujours les mots qu'il faut... si je lis entre les lignes, je trouverai dans tes chansons tes blessures, tes faiblesses, tes faux pas, tes maladresses......
Ah non c'est une autre Natasha ça !


Tant que tu ne me parles pas de Natacha hôtesse de l’air, ça me va…



9 A) Alors Natacha qu'elles sont justement tes faiblesses ?

Pfff… vaste sujet. Pour le coup, si on veut rester sur le registre musical : "Le temps qui passe ne guérit de rien Natacha… toi, tu le sais bien » me va mieux.  J’ai peu de confiance en moi et une timidité excessive, mais j’y travaille !



9 B) Un célèbre auteur m'a dit récemment que je tenais des propos sexistes, alors je vais replonger dans mes travers...
C'est plus facile pour une femme d'accepter de reconnaître ses faiblesses et de mettre son égo de côté alors qu'on apprend aux hommes à ne pas avoir besoin d'aide?


Difficile question. Pour le coup, il me faudrait avoir été un homme pour te répondre vraiment. Mais pour avoir travaillé sur les jeux sexués, les stéréotypes sexuels et leurs constructions, je crois personnellement comme Annie Leclerc d’ailleurs qu’il est bien plus difficile d’être un petit garçon.

 

Celui-ci porte des injonctions existentielles là où les filles grandissent au milieu d’injonctions sociales. Après il y a un basculement avec la poussée d’hormones et la pression s’inverse et passer de la fille à la femme est une métamorphose parfois violente. Je crois surtout qu’il est plus facile de reconnaître ses faiblesses pour toute personne qui entreprend un travail sur lui-même. Homme, femme, on s’en fout en fait.

C’était en réaction à quels propos qu’on t’a qualifié de sexiste? 

(J'explique en OFF la situation à Natacha)

9 C) Tu t'es toujours sentie prise au sérieux quand tu as du aller convaincre une banque, un investisseur, un prestataire, t'as t-on fait savoir que tu savais justement moins qu'un homme ?

Alors je n’ai aucune confiance en moi, c’est maladif, mais cela n’a absolument rien à voir avec le fait que je sois une femme. Oui, toujours en fait depuis que je suis plus ni secrétaire ni serveuse. Je me suis faite draguée parfois, j’ai vu mon interlocuteur perturbé par autre chose que mes propos, on a tenté de me mettre la main sur l’épaule plus d’une fois en disant « ma bonne dame, je vais vous expliquer… », mais après cela s’arrête là.

 

Au contraire au final, j’ai souvent bénéficié de discrimination positive. C’est ainsi que je suis rentrée au jury du CNJ ou à JSP, parce que Manuel Rozoy trouvait important que les femmes existent et s’expriment dans le jeu de société. Pour ilinx également, nous avons fait appel aux fonds des femmes qui garantit les prêts bancaires, ainsi ni Adèle ni moi n’avons donc contracté de caution personnelle : c’est juste énorme en fait ! 

        Natacha et Adèle, Festival de Cannes 2016 

 

10) Tu penses quoi d'ailleurs de ces discriminations positives ? Un mal nécessaire ? Un réel besoin ?
Une discrimination qui ne fait que cacher le réel problème ?

 

Les écarts (carrière, salaire, représentativité…) existent. Que l’on tente de les réduire me parait sensé. Je n’ai d’ailleurs aucune gêne à utiliser ces leviers. 


11) Peux-tu nous parler de la part d'Antoine chez Ilinx ? Financière ? Aide matérielle ? Mise en contact ?
Crédibilité ?

Essen 2015, avec Adèle on travaille activement sur ce projet depuis quelques mois, on vient le présenter, se confronter aux autres. On a encore aucun auteurs, à peine des collections, on vient à Essen sans cartes de visite, ni structure juste avec une idée.

Je crois que c’était notre premier soir à Essen, on dine au restaurant avec Antoine qui nous demande ce qu’on devient depuis la fin de nos jobs respectifs. On lui parle d’ilinx et il nous propose de nous soutenir financièrement illico. Antoine est donc le troisième membre fondateur d’ilinx et c’est un grand honneur. Bien que très occupé, il arrive toujours à trouver un moment dès qu’on le sollicite pour la structure. Il intervient parfois pour entrer en relation évidemment, mais pas seulement. On discute des projets ensemble, il relit toutes les publications et a un oeil très avisé pour débusquer les dernières coquilles.

Sur la crédibilité… non, mais dis donc, ne serait-elle pas un peu machiste cette remarque ? ;-) 

Ce qu’il faut savoir, c’est qu'Antoine soutient de nombreuses initiatives ludiques comme par exemple : La radio des Jeux, la Cafetière à Valence, la toute nouvelle société Kaedama...

 

 

12) Tu me disais avoir été pigiste à Jeux sur un plateau.
Comment juge t-on d'après toi un jeu ?


Je suis rentrée à JsP en proposant la rubrique Les Considérations ludiques, au début j’avais deux pages, puis trois, puis quatre… J’ai parlé de la toupie, du cerf-volant, du sablier… En tout une dizaine de textes ont été publiés. Manuel insistait pour que les pigistes critiquent tous des jeux. J’ai demandé à ne faire que des jeux enfants sur lesquels je me sentais plus à l’aise. 

 

Le plus important à mon sens, c’est que le critique se laisse le temps de jouer vraiment, sans être dans l’analyse pendant la partie. Je pense que la critique doit venir dans un second temps, après de plusieurs parties, dans des configurations différentes et des joueurs différents... 

                    Natacha : J'ai rendu ma correction de mon entretien Jeux Viens  à Vous! 
                    Manuel Rozoy : Ca fait un an que je traine! Ah ah ah ! 

 

12 A) Certains pensent qu'il est possible de juger un jeu sur des critères objectif, d'autres pensent au contraire que ce n'est qu'une affaire de subjectivité ?

Lors des playtests, les auteurs peuvent observer comment les joueurs s’approprient le jeu, ce qu’ils en font. Le joueur est une des composantes du jeu. Bref, je pense que l’on peut critiquer un jeu avec une subjectivité assumée sur la partie « ludique » tout en posant un regard presque objectif sur « l’objet ».




12 B) As-tu eu l'occasion de réaliser une critique de gens que tu appréciais et ta critique était différente parce qu'on n'utilisera pas selon moi les mêmes mots avec quelqu'un qu'on apprécie ?

Il faut pouvoir se détacher de considérations personnelles, car quelle est la valeur d’une critique faite pour faire plaisir ?
On ne rédige pas des critiques pour les auteurs ou les éditeurs, on les écrit pour son lectorat. Après, spécialement dans cet exercice, il est important de bien peser ses mots. Il ne s’agit pas de blesser. Ni de juger par rapport au bien ou au mal, mais de soulever selon soi les forces et les faiblesses du produit. Il est important de connaître la sensibilité, les préférences du critique pour pouvoir se fier à son avis.

Les amitiés des uns ou des autres, le lecteur ce n’est pas son propos.




12 C) Comment reçois-tu maintenant en tant qu'éditrice les critiques qui peuvent être parfois très dures ?


Je ne les prends pas pour des offenses personnelles en tout cas ! En interne, on est dans une forme d'autocritique continuelle pendant la phase de développement, on tente de faire au mieux. Parfois, ce n’est pas suffisant. "Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends" disait Mandela. J’adore cette idée. 

13) Tu me parles de gagner, alors jouons !
Définis stp en un mot chacun, oui un seul, ces personnalités du monde ludique.


Waouh… pas facile comme petit jeu !

Antoine Bauza

 

Zen

Sébastien Pauchon

 

Vingt-sept

Jean Louis Roubira

 

Sensible

Manuel Rozoy

 

Investi

Pierô

 

Touchant

Adèle Perché

 

Entière

Marie Cardouat

 

Talentueuse

Matthieu d’Epenoux

 

Intègre

Gaetan Beaujannot

 

?

Natacha Deshayes

                                          Doudou, tu viens plus aux soirées d'Etourvy? 

14) Venons à l'Artbook de Piero, votre premier produit sorti.

Bien volontiers !

En On, tout le monde en a dit du bien, mais en Off, j'ai entendu des propos très durs envers Piero, principalement sur son dessin que certains jugent de piètre qualité dû selon certains à son approche autodidacte.

Aïe. Je trouve cette formulation très maladroite et je suis un peu gênée que tu la publies ainsi. Mais peut-être es-tu un journaliste autodidacte ? si, oui alors je te pardonne.

 

Tu m’interrogeais sur les critiques il y a peu. Pour moi, là, on est en plein dans le jugement de valeur. Et cela me laisse penser que ceux qui disent cela n’ont même pas ouvert l’Artbook et encore moins lu ! Le but de ce livre est d’expliquer la spécificité du métier d’illustrateur de jeux de société.

Pierô refuse de se présenter comme un artiste, il se considère comme un artisan répondant à des commandes. Un gribouilleux dit-il souvent.

 

Malgré les apparences, Pierô a très peu confiance en lui et trimballe un complexe d’infériorité par rapport à ses confrères. Si on n’aime pas le trait de Pierô, il est certain qu’un artbook retraçant ses 10 ans de carrière risque de laisser indifférent.



14 A) En as-tu eu des retours au moment de la sortie de l'artbook, en a t-il été affecté et vous également ?

Oui nous avons eu des retours évidemment et il y en a encore d’ailleurs. C’est une merveilleuse carte de visite pour ilinx. Les retours des professionnels du livre et de la BD qualifient l’ouvrage de somptueux tant dans la forme que le fond.  Les beaux-livres sont un produit difficile même en librairie. Mais je suis persuadée que l’ouvrage sur Dixit devrait remettre en avant l’artbook créant ainsi un effet collection.

 

Je suis très fière de cet ouvrage même si j’aurais aimé avoir un peu plus de temps pour aller chercher ce que Pierô n’a pas dit de lui-même. Il aurait été passionnant d’avoir plus de temps pour le développement et de gratter un peu. Ceci dit on a réussi à livrer un Kickstarter presque dans les temps. ;-)



Afin de te répondre sereinement, je ne me veux absolument pas journaliste comme je l'ai toujours dit, j'ai simplement donné vie avec les entretiens Jeux Viens à Vous à ce que je ne trouvais pas.

Je plaisantais pour le coup ;-) Ceci dit, avec ma phobie de l’institution score, j’ai développé une infinie tendresse pour les autodidactes. Ce sont en général de gros bosseurs et Pierô ne fait pas exception. C’est en faisant qu’on apprend et c’est en faisant souvent et beaucoup qu’on se perfectionne. Le secteur du jeu de société fourmille d’autodidactes, c’est aussi ce qui en fait son originalité.



A propos des autodidactes, je n'ai pas spécialement d'avis sur la question donc je note ta réponse. 

Je ne lis pas la presse ludique car je n'y prends pas de plaisir, la perfection que certains journalistes (Pour ma part j'ai du mal à apposer ce terme pour du jeu de société, à tort ou à raison, mais c'est une autre question) veulent dans leurs écrits doit évidemment plaire à beaucoup mais je ne recherche absolument pas cette forme dans mes entretiens.

14 B) Pourquoi avoir choisi Piero d'ailleurs et pas un autre ?

On n’a pas choisi Pierô, c’est lui qui nous a fait confiance. Un an qu’il portait ce projet de livre pour expliquer son métier et marquer le coup à l’occasion de ses 10 ans de carrière. Nous, on l’avait contacté pour les cahiers de coloriage et en un repas, chacun a vendu son livre à l’autre.

Après, pour évoquer le métier d’illustrateur de jeux de société, je pense que Pierô était le meilleur candidat. Il a été le premier à dédicacer sur les salons.  Il est l’un des acteurs du renouveau du jeu de société qui s’est opéré ces dernières années et notamment graphiquement. C’est Bruno Cathala qui explique cela dans l’artbook. Un bon illustrateur de jeux de société doit se mettre au service du jeu. Pierô est un joueur passionné, il se positionne toujours au service du jeu.  

As-tu toi-même ouvert le livre ou l’as-tu lu ? Si non, je serais ravie de t’en adresser un.

Non je n'ai pas eu la chance de lire l'artbook, et ce serait avec plaisir que je l'accueillerai dans la Ludobibliothèque de Jeux Viens à Vous.

C’est noté.


Nous nous mettons à digresser sur différents sujets à cause d'une explication nominative que je donne à Natacha sur l'idée je me fais de mon travail avec les entretiens et du « journalisme ludique ».
Ce passage est coupé par demande de Natacha et parce que celui-ci n'a pas vraiment d'intérêt. 



Si je t'ai posé cette question qui peut paraître dure au premier abord, voire maladroite c'est pour que tu puisses exprimer ta vision, et défendre ta cause et celle de Piero si besoin , mais la chose m'a été rapporté assez de fois (comme pour une autre personne du monde de l'illustration que je ne citerais pas ici) pour que je te pose la question. 

Comme défense, je ne peux que répéter qu’effectivement si vous êtes insensible, voire heurté (sait-on jamais... ) par le trait de Pierô, alors non surtout n’acheter pas l’artbook, vous pourriez être déçu par nos choix éditoriaux.

Mais Pierô est et restera l’un des pionniers de l’illustration de jeux.

 

Il faut voir les gens faire la queue à chaque festival pour avoir leur petit gribouille à eux. Pierô aime les joueurs et la plupart le lui rendent bien.

 

Donc si vous voulez en savoir plus sur la fabrication d’un jeu, des relations entre l’auteur, l’éditeur et l’illustrateur, si vous aimez Pierô et son travail ou que vous êtes juste curieux de le découvrir mieux ou de vous renseigner sur son métier, alors foncez : cet ouvrage est unique.

La team Ilinx, avec Piero à Paris est ludique. 

 

15) Restons dans l'humain d'ailleurs, si tu devais me citer 2 personnes du monde ludique, l'une pour ses qualités professionnelles et l'autre pour ses qualités humaines, l'un n'enlevant rien à l'autre?

Du coup sans rien enlever l’un à l’autre, je dirai bien Laurent pour l’humanité et Escoffier pour le professionnalisme.

Peux-tu nous expliquer pourquoi en fait ?
(C'est la question pour dire des gentillesses en fait ^^)

J’ai primé sans le savoir plusieurs fois Laurent en tant que membre du jury du CNJ, puis on s’est rencontrés pour de vrai et au fil des rencontres, on est devenus amis. D’ordinaire, je testais, avec toujours beaucoup de curiosité, ses protos, mais ce n’est pas pareil que d’en éditer un. Voilà, je découvre son versant professionnel. Mops dit de Laurent qu’il est élégant et c’est exactement cela : dans ses jeux, dans la vie et même dans le boulot !



16) Pourrais-tu nous parler d'un auteur ou d'une œuvre importante à tes yeux, que ce soit en littérature, théâtre, cinéma, jeu etc... que tu souhaiterais faire découvrir ou redécouvrir à mes lecteurs ?

Parlons jeu d’abord : pour moi Kris Burm est l’auteur d’une véritable œuvre ludique. Ses jeux sont purs, beaux, évidents et complexes à la fois. Il est le seul auteur de jeux dont je possède tous les jeux. Philippe Proux m’a toujours impressionnée aussi avec ses jeux, il parvient à transférer l’afférence du jouet au jeu. La matérialité de ses jeux donne la convention à respecter, j’y trouve presque une grâce en fait.

Pour les livres, peut-être pour rebondir sur tes propos sur les femmes, je citerai bien Annie Leclerc et notamment Parole de femme ou Le mal de Mère. Annie Leclerc est une philosophe, une femme philosophe. C’est suffisamment rare pour que je le précise. Siri Hustvedt est aussi une auteure que je respecte infiniment. C’est une autodidacte polyvalente.

Elle a eu des problèmes neurologiques et s’est passionnée pour le cerveau. Elle travaille aujourd’hui avec les plus grands spécialistes qui trouvent en elle la synthèse des chemins. Elle s’est intéressée au cerveau, d’un point de vue narratif, neurologique, psychologique, psychanalytique, chimique...

Parmi ses livres, je citerai bien la Femme qui tremble ou Vivre, Penser, regarder — je réalise que je ne cite que ses essais, mais ses romans sont aussi tous excellents.

 

Mes enfants s’appellent Milan et Tamina, donc j’aurais un peu de mal à cacher que j’aime beaucoup Kundera. Après de tous les romanciers, pour moi, le maître, le frère comme il aurait aimé qu’on dise c’est Romain Gary. Gary, c’est contrairement à Kundera, la littérature du sourire, lumineuse.

 

Beckett est pour moi l’un des plus grands auteurs et pas seulement pour ses pièces de théâtre.

 

Après je suis très sensible à l’architecture que je qualifierais bien de loufoque et s’il y a un message que je voudrais faire passer aux passionnés du jeu, c’est que si vous allez à Essen, au Messe, sortez sur la terrasse du soleil au bout de la Galerie, descendez les quelques marches et profitez de toutes les merveilles du Gruga Park et en moins de 5 minutes vous serez face à la fondation Mc Donald pour les familles d’enfants malades dont le bâtiment a été construit par Hundertwasser, un peintre et architecte étonnant. C’est toujours ma petite respiration lors de mes passages à Essen.

17) Imagine, nous passons une soirée ensemble, propose moi 3 jeux dans le but d'apprendre à se connaître. 
Ou préfères-tu faire un canular téléphonique à Matthieu d'Epenoux, un verre de Saint Véran à la main ? 


Alors la première option sans hésiter : 3 jeux ;-)

Après, c'est difficile de choisir et puis cela dépend du contexte surtout. Sommes-nous 2? Si oui cela exclu d’emblée des jeux comme Dixit, Compatibility, Les Loups Garous Photo party ou Times Up… 

Je crois que je te demanderais les jeux que tu aimes ce qui serait déjà une façon d’apprendre à te connaître. J’en choisirais qui me plaisent dans ceux cités, au moins deux types de jeux très différents et puis je t’en proposerais surement un troisième parmi un type de jeux que tu n’as pas cité pour te faire découvrir un autre jeu.

Bref, pour répondre à ta question, je crois que peu importe les jeux, si on fait 3 parties de trois jeux différents, on se connaîtra mieux après ! On se sera observés en train de bluffer, de chouiner, de calculer, de perdre... Mais surtout on aura inventé trois parties ensemble, on aura partagé trois expériences différentes. 


 

18) Tu me parlais au début de cet entretien de ton voyage en Asie du sud est.
Que retiens-tu ce périple qui aura duré plusieurs mois?

Spontanément, je dirais qu’aujourd’hui mes 20 ans paraissent bien loin… « Le détour enrichit celui qu’il ne perd pas », c’est une phrase qui m’accompagne depuis ce périple.

Le voyage a été une leçon de choses, du premier pas au retour. L’humilité, la spontanéité des rencontres, le bonheur simple, le langage non verbal, la solidarité mais aussi la négociation, la fatalité, l’injustice…

Un peu tout cela et plus encore, je pense que cette expérience a été fondatrice dans ma vie.

 

J’ai rencontré des gens beaux comme des soleils, vécu des choses incroyables et vu des bouts de terre sublimes tout en mesurant l’ampleur de mes privilèges... être née en France, avoir l’occasion ainsi de parcourir le monde, être certaine d’avoir un toit à mon retour...

J’ai aussi retenu qu’on ne peut pas fuir ses problèmes et que où qu’on aille on porte en soi ses propres fardeaux...

 

Depuis toute petite, je rêvais de voyager et parfois ce n’est pas plus compliqué que cela de réaliser ses rêves, il suffit d’oser. J’ai retenu cela aussi. 

19) Tu as réussi depuis à poser quelques fois un peu tes fardeaux ou tu t'es musclée le dos au fil des années ?

Oui, je me suis pas mal déchargée ! Mais grâce à un autre type de voyage… plus intime. 



19 B) Tu souhaites en parler ?


L’intime, je crois que c’est bien de le protéger ;-) 

                                              Que cherche à cacher Natacha? 

20) Le jour où tu devras quitter le monde du jeu, d’une manière ou d’une autre, que souhaiterais-tu que l’on retienne de toi professionnellement mais surtout humainement?

Je suis et j’aimerais rester comme une militante du jeu pour tous. 



21) C'est malheureusement la fin de cet entretien, Natacha, en prenant en compte ta vie professionnelle et personnelle es-tu heureuse ?

J’ai la chance d’avoir deux merveilleux enfants et d'exercer le métier dont je rêvais sans même le savoir tout en étant entourée de personnes formidables, alors oui je suis heureuse !

Merci à toi pour cet entretien en espérant qu'il pourra intéresser tes lecteurs. 


 

La question de Mr F. Faic

Mr F.Faic est un professionnel du monde ludique, souhaitant garder l'anonymat et posant chaque semaine une question plus ou moins caustique à mon invité. 

 

Extrait de ma conversation avec “le gars qui vient à vous” pour vous poser des question interminables :

"moi : (...) Des livres? non tu déconnes, elle fait des livres? Ben pourquoi tu veux que je lui parle moi ? Quoi Piero? l'alcolo? hein? Charles Chevalier ? L'architecte? et Laurent Escoffier? le mannequin? Ben quoi? quel rapport avec les jeux de société..."- fin d'extrait, le reste c'est notre vie privée.

 

Alors ouiiiii, ça y est, j'ai compris le lien et Sir Emmanuel m'a expliqué pourquoi vous étiez là : vous exploitez le jeu de société pour en faire des livres à vertu artistiques ou ludiques. Bien. C'est couillu vu comme ça. Concernant les livres d'art ça implique que vous ayez acquis que le jeu de société soit un art... Et que Piero soit un artiste. J'en déduis que vous êtes portée sur la boisson vous aussi.

 

Bref, ma question qui me turlipine le ponpon : Si une baignoire se remplie à raison de 0.1cm3 par minute et qu'un train part de la gare de Lyon pour Sete à 17h32, quel âge aurait la mouche qui se posera sur la seule pomme jaune du panier de pommes rouge de Tom ?...

 

Rahh putain ce fils de con de gosse a laissé son carnet d'exercice sur mon bureau, bon, on reprend : le livre d'art de Piero est un produit d'appel indéniable, il plait, le gars plait, les dessins plaisent, si il mettait en scène son prépuce dans une vitrine, il aurait plus de visiteurs que la Joconde, mais justement, a quel moment pensez-vous qu'on en a assez vu ?

 

Et la question se pose pour les autres Naïade, Dutrait, Collette, Leyssenne, Coimbra... tous ces noms que j'ai recopié en cherchant les boites les plus vendu de ces dernières années... Pourquoi ne se scléroseraient-ils pas? on a l'impression qu'ils sont 12 dessinateurs pour 1500 jeux par ans (et oui je sais, j'exagère, je suis payé pour ça) ? 


Monsieur l’anonyme professionnel F. Faic, je tenais en premier lieu à vous remercier pour cette intervention toute emplie de délicatesse… Comment dire? C’est touchant !

Même si toutes ces questions méritaient effectivement d’être enfin soulevées, je ne vais malheureusement pas pouvoir y répondre. La seule chose que je puisse ajouter, c’est que cela pue le piège : que vient donc faire une pomme jaune justement dans un panier de pommes rouges? 

Attention Mr F.Faic, Piero est bien accompagné! 


La semaine prochaine, pour fêter Cannes, notre invité sera ....international! 

Pour ceux qui souhaiteraient soutenir mes entretiens, voici ma page tipeee,  même un petit geste fait plaisir et vous pourrez contribuer à d'autres interviews réalisés sur des festivals (Cannes, Paris est ludique, Essen...) : 

Ma page Tipeee 
 

Merci à mes Tipeeeurs de me soutenir  : Arnaud Urbon, Bruno Faidutti, Emilie Thomas, Nicolas Soubies ,Virgile De Rais  et Pierre Rosenthal! 

 

Pour ceux qui souhaiteraient découvrir les précédents entretiens, mes animations ou suivre ma page facebook  : 

http://www.facebook.com/jeuxviensavous/
 

Saison 1

Yves Hirschfeld
Benoit Forget
Bruno Faidutti 1ère partie
Bruno Faidutti 2ème partie
Naiade
François Haffner 1ère partie
François Haffner 2ème partie
Pierô Lalune
Timothée Leroy
Mathilde Spriet
Sébastien Pauchon
Tom Vuarchex

Vincent Dutrait 1ère partie
Vincent Dutrait 2ème partie
Christophe Boelinger 1 ère partie 
Christophe Boelinger 2ème partie
Régis Bonnessée
Roberto Fraga 1ère partie
Roberto Fraga 2ème partie
Cyril Demaedg
Bruno Cathala 1 ère partie
Cyril Blondel
Bruno Cathala 2ème partie
Yahndrev 1ère partie
Yahndrev 2ème partie
Emilie Thomas
Sebastien Dujardin
Florian Corroyer
Alexandre Droit
Docteur Mops 1ère partie
Docteur Mops 2ème partie
Arnaud Urbon
Croc
Martin Vidberg
Florent Toscano
Guillaume Chifoumi
Nicolas Soubies

Juan Rodriguez 1ère partie
Juan Rodriguez 2ème partie
Bony

Yannick Robert
Docteur Philippe Proux
Franck Dion 1ère partie
Franck Dion 2ème partie
Franck Dion 3ème partie
Yoann Laurent
Carine Hinder et Jerôme Pélissier
Dominique Ehrhard
Christian Martinez
Maxime Savariaud
Véronique Claude
Shadi Torbey


  

Saison 2 

Fabien Bleuze
Serge Laget
Djib 1ère partie
Djib 2me partie
Florian Sirieix
Farid Ben Salem 1 ère partie
Farid Ben Salem 2ème partie
Julien Lamouche
Jean-Louis Roubira 1ère partie
Jean-Louis Roubira 2ème partie
Philippe des Pallières 1ère partie
Philippe des Pallières 2ème partie
Julian Malgat Tome 1
Philippe Tapimoket 1ère partie
Philippe Tapimoket 2ème partie
Théo Rivière
Reixou
Nicolas Bourgoin

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